Côte d'Ivoire : les USA sanctionnent la Procureure Fatou Bensouda, réaction de la CPI

 


Coup dur pour la Gambienne Fatou Bensouda avant le verdict de son appel contre l’acquittement de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé.


Les Etats-Unis ont pris mercredi des sanctions contre la procureure de la Cour Pénale Internationale (CPI).


Le Secrétaire d’Etat Américain, Mike Pompeo a qualifié l’institution de « corrompue ». Ils dénoncent les enquêtes de l’institution visant des militaires américains déployés en Afghanistan.


Washington a donc décidé d’inscrire la procureure de la CPI, Fatou Bensouda, ainsi que l’un de ses collaborateurs Phakiso Mochochoko, sur liste noire. Des sanctions économiques sont également mises en place. Des mesures qui pourraient également concerner toute personne qui collaborerait avec la procureure, a précisé Mike Pompeo.

 

La procureure de la CPI avait déjà été privée de visa en avril. Elle et son collaborateur n'auront dorénavant plus accès au système bancaire américain et les biens qu'elle pourrait avoir aux États-Unis seraient donc gelés.


La réaction de la CPI ne s’est pas fait attendre. Elle condamne les sanctions économiques imposées par les États-Unis à l’encontre du Procureur de la Cour et d’un membre de son Bureau.


« Les nouvelles mesures, annoncées conformément au décret exécutif des États-Unis 13928 du 11 juin 2020, constituent une nouvelle tentative d’interférer avec l’indépendance de la justice et des poursuites de la Cour et son travail crucial pour lutter contre les crimes graves qui touchent la communauté internationale, conformément au Statut de Rome de la CPI », relève-t-elle dans un communiqué transmis à KOACI.


Pour la CPI, ces actes coercitifs, dirigés contre une institution judiciaire internationale et ses fonctionnaires, seraient sans précédent et constitueraient de graves attaques contre la Cour, le système de justice pénale internationale du Statut de Rome et l'état de droit en général.

La Cour informe qu’elle continue d’appuyer fermement son personnel et sa mission de lutter contre l’impunité pour les crimes les plus graves du monde au regard du droit international, de manière indépendante et impartiale, conformément à son mandat. 


Ce faisant, elle dit bénéficier du soutien et de l’engagement résolus des deux tiers des États du monde qui sont parties au Statut de Rome.

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